Mais avant ça, on a encore plein de choses de prévues ici, à commencer par un Halloween qui risque d’être particulièrement réussi. On va aussi tester un match de hockey des Canadiens de Montréal, attendre patiemment les premières neiges, aller skier dans les Laurentides, fêter Noël, découvrir d’autres quartiers de la ville, patiner… De nombreux posts en perspectives je l’espère !
Le sujet de celui-ci sera de vous faire humer un peu notre quotidien. Il risque d’être très décousu, voire carrément bordelique !
La vie quotidienne ici ressemble peu à notre vie nantaise. Et pas que à cause de l’environnement étranger. Nous ne travaillons pas, les enfants font classe à la maison, l’appart est bien moins grand, ça change radicalement les rapports. Oui, nous sommes 24h sur 24 les uns avec les autres. Parfois même les uns « sur » les autres. On essuie quelques tentions avec les enfants dues, principalement, au manque d’intimité (« mais va hurler dans ta chambre !! Ah ben je t’entends pareil… bon… »). Mais il y a de bons côtés : Milan et Fantine qui voyaient rarement leur grand frère sortir de sa tanière à Nantes, ont plus l’occasion de chahuter avec lui. Des liens se tissent comme on dit. Même chose avec nous d’ailleurs, puisqu’on a plus le temps de discuter avec lui, d’autre chose que d’école.
L’école, tiens. Parlons-en. On a enfin trouvé notre petite routine. Vers 9h30 (parfois plus…) tout le monde s’attable dans son coin. Paul dans la cuisine, Milan dans le salon, Fantine dans le coin bureau. Paul suit un emploi du temps hebdomadaire comme celui qu’il aurait au lycée. Il travaille seul, sauf quand il a besoin d’aide. On s’est partagé les matières avec Mona. J’ai les scientifiques, elle a le reste…
Les petits ont donc chacun leur prof perso. Quand je fais les maths avec Fantine, Mona est sur le français avec Milan. Et on switch après 1h/1h30.
L’après-midi est censé être consacré aux activités « péri-scolaires ». Faut être honnête, après un bon début, on commence à pécher niveau préparatifs et inspirations. Les enfants ne sont pas toujours réceptifs à ce qu’on leur propose. C’est pas toujours de leur faute, on n’est pas toujours super au point. N’empêche que bon. Ils auront quand même fait une multitude de choses qu’ils n’auraient, pour la plupart, pas fait à l’école : Du montage vidéo, de la guitare, de l’HTML, vu des pays et des drapeaux méconnus, les os du squelette humain, bossé sur les planètes, les principaux monuments de la planète, découvert des peintures célèbres etc, etc… On verra bien si cette ouverture culturelle portera ses fruits. Mais pas de suite je pense.
Les avantages de bosser avec le CNED c’est qu’on voit tout de suite les lacunes de chacun et qu’on peut insister dessus quitte à ne plus suivre la chronologie des cours. A l’inverse, on peut avancer plus vite si c’est acquis (Milan, par exemple, en math, est déjà à la semaine 15 de cours… les additions posées mesdames messieurs !). Bref, on s’adapte beaucoup, on sort parfois des sentiers battus et c’est très bien comme ça.
L’inconvénient majeur, c’est que les 3 ont du mal à nous prendre pour leur prof et que parfois ils se rebellent comme jamais ils le feraient en classe… Malgré tout, les premiers retours des évaluations de chacun sont plutôt satisfaisants. On sait d’ores et déjà qu’ils ne reviendront pas avec des tas de lacunes et un retard irrattrapable.
Et puis quand il n’y a pas école, on essaye de sortir. Alors, on va pas se mentir, on est pas non plus le nez dehors dès qu’on a 5’, les tablettes et l’ordinateur tournent souvent à plein régime, mais quand même, on sort, on visite, on prend l’air. Et puis comment leur en vouloir alors qu’ils ont amené comme jouet 2 legos et 3 playmobils… Ça tourne vite en rond…
Mais quand même, ce dernier mois nous avons (dans le désordre) été revoir le Mont Royal sous les couleurs de l’automne, fait une Escape Room avec David et Audrey, testé quelques restaurants bien sympathiques, entendu Mark Knopfler en concert, fait un labyrinthe, vu Didier Drogba marquer 2 but au stade Saputo, apprécié les lanternes du jardin botanique, joué au parc Lafontaine, cueilli des pommes, joué avec Juliette la petite voisine (enfin que Milan hein), fait un concours de bagels, visité l’Université de Montréal, vu Retour vers le Futur 1 et 2 au cinéma pile poil le jour de l’arrivée de Marty dans le futur, rigolé au ciné devant Hôtel Transylvanie 2, fait un spa chacun, crapahuté sur le Mont Saint-Hilaire, préparé Halloween et sans doute encore plein de choses !
N’ayez crainte, Mona se fera une joie de vous détailler tout ça dans un prochain post !
Depuis 1 mois, nous avons tous notre acticité sportive. Milan fait du soccer le samedi matin avec tout plein de petits marmots de 5-6 ans. Fantine et Mona ont dégoté des leçons de yoga « parents/enfants » et en sont ravies. Paul va, dès qu’il veut, faire du Parkour (ou free running), une sorte de gymnastique comme le faisaient les Yamakazis. Et moi, je joue au soccer avec David le mardi soir (enfin à l’heure où je vous écris, les séances sont finies…). On prend beaucoup de plaisir les uns les autres à s’échapper un peu de notre quotidien. D’autant que c’est l’une des rares manières qu’on a de côtoyer des gens d’ici.
Oui parce que, finalement, des gens d’ici, Québécois ou non, on n’en croise pas des masses. Les commerçants, nos voisins-propriétaires et puis voilà ! (Je ne compte pas nos amis David et Audrey). Difficile donc de faire le portrait-type des indigènes québécois, mais j’ai quand même élaboré une théorie : On prête souvent aux Québécois un caractère jovial, expressif, gentil et amical. Je pense que ce n’est pas faux, mais je pense qu’ils ne le sont pas forcement plus que les français (ou autres). Ma théorie, c’est que leur accent rigolo, leurs expressions et leurs tendances à tutoyer tout le monde les rend ainsi !! Pas bête hein ? A part ça, le québécois fait beaucoup de vélo, adore les énormes pick-up, joue au baseball dès qu’il peut, et se couvre beaucoup trop alors qu’on est à peine l’automne !
Pour essayer de me fondre plus dans mon pays d’accueil, j’essaie de regarder la télé. Mona beaucoup moins. Et pourtant c’est souvent très révélateur d’un pays. Bon, faut pas se leurrer, les émissions se ressemblent, parfois se sont même les mêmes. Mais l’accent et les expressions mes enfants… Ouhlalalala… Pas toujours très compréhensible !! Moi ce dont je raffole c’est de leur parfait accent anglais lorsque, dans une phrase, il balance un nom ou un mot dans la langue de Shakespeare ! Tordant.
En parlant de ça, on sent bien que le Québec balance entre défense outrancière du français et influence anglo-saxonne. A la télé, dans les journaux, dans les commerces, la défense du français est une obsession. Parfois à la limite du ridicule : « PFK » au lieu de « KFC » (Poulet Frit du Kentucky et pas Kentucky Frie Chicken), « balle de bris » au lieu de « balle de break » au tennis, « téléphone intelligent » plutôt que « Smartphone »… Et à côté de ça, les gens entre eux, blindent leurs phrases de mots anglais : « c’est cute », party, une job, un game de hockey, une gang, « c’est l’fun », une date (déte)… parfois ça ressemble à du franglais ! Etrange paradoxe !
La semaine dernière c’étaient les élections fédérales. Les Canadiens choisissaient de nouveaux députés et donc un nouveau premier ministre. Depuis qu’on a mis les pieds dans le pays, on baigne un peu dans cette ambiance de campagne électorale. Pourquoi ? Parce qu’ici les affiches électorales ne se cantonnent pas à la devanture des écoles, non, il y en a partout !! Pas un poteau électrique n’est épargné par un énorme carton en l’honneur du candidat du coin. Et puis ici, un peu comme aux Etats-Unis, on a pas honte de ses opinions et donc, parfois, les visages des candidats s’affichent aussi dans les jardins ou sur les balcons. A la télé, rien de bien différent d’avec la France, les débats tournent autour de sujets secondaires qui font jaser au détriment de sujets plus importants. Ici, le port du Niqab a tenu le Canada en haleine pendant des semaines…
Impossible dans ce cas de ne pas être au courant de l’échéance et, personnellement, je me suis pris au jeu en m’intéressant à ce scrutin dont je n’aurais eu cure si j’étais resté en France. Pour vous la faire courte, les conservateurs (la droite) de Stephen Harper étaient au pouvoir depuis des lustres. Dans le même temps, les Libéraux de Justin Trudeau (le centre) avait perdu leur statut de 2e parti du pays (et donc opposition officielle) au détriment du NPD de Tom Mulcair (la « gauche »). Et là, paf, le NPD n’a pas confirmé sa monté en puissance les Conservateurs ont chuté et Trudeau, fils d’un des plus emblématique premier ministre Canadien, a gagné et est devenu chef du gouvernement à son tour. Voilà, c’était la petite minute chiante.
On va s’arrêter là pour la peine. Comme prévu ce post est haché menu. J’ai pas dit la moitié de ce que je voulais dire, mais ça me donne une occasion d’en écrire un autre prochainement.
En attendant, je vais observer ce petit écureuil qui, depuis 1h, monte et descend de l’arbre de notre jardin afin de se faire un « nid ». A partir de combien de mois ne trouvons-nous plus ces petits animaux si cute ?
Je vous laisse avec des photos dans un ordre aussi aléatoire que les sujets de ce message. Saurez vous trouver une légende pour chacune d’elle ?


























